Accueillir et exprimer nos émotions

par Nov 23, 2021Divers0 commentaires

Les émotions sont le mouvement de la vie : toute émotion est juste et saine. Que ce soit la joie, la peur, la colère ou la tristesse, chaque émotion est une opportunité de nous mettre en mouvement

En shiatsu, l’émotion est étroitement reliée à l’état énergétique de nos organes et de nos méridiens. Une émotion naturelle dure quelques secondes à quelques minutes. Lorsqu’elle dure dans le temps, comme une colère persistante ou une peur profonde, alors elle affaiblit la qualité de notre énergie pouvant aller jusqu’à nous faire perdre la santé. Le soin shiatsu peut aider à la régulation des états émotionnels et des variations, apaiser les tensions, l’anxiété, les pensées qui tournent en boucle… 

Apprendre à vivre nos émotions et les prendre en compte est fondamental dans une perspective d’équilibre. 

  1. Ecouter et accueillir

C’est la première étape pour mieux vivre avec mes émotions : lorsque j’accorde l’écoute nécessaire à mon émotion, sans jugement, avec bienveillance envers moi-même, elle s’exprime et circule, peut traverser mon corps et diminuer jusqu’à disparaître. Pour cela, il est bon de développer des capacités d’écoute de nos perceptions et ressentis corporels

Ce n’est pas simple car il y a des émotions agréables et d’autres désagréables à vivre. En même temps, si l’émotion n’est pas écoutée, elle a tendance à prendre de l’ampleur et le ressenti est amplifié tout comme la manifestation comportementale, ou la personne peut chercher à se couper de son ressenti pour se protéger. 

Je n’apprends pas à « gérer » mes émotions, car cela risque de me couper de mon vécu, d’étouffer mon ressenti. A la place, j’apprends à les ressentir, les accueillir, les accepter, les écouter. Qu’est-ce que je ressens dans cette situation ? 

L’émotion est une énergie, parfois elle a juste besoin d’être exprimée, déchargée et cela va mieux. C’est souvent le cas chez les enfants où la tension accumulée dans une journée d’école va se transformer en crise de colère face à la frustration ou de l’agitation motrice au retour de l’école face au besoin de mouvement : accorder un temps à la décharge de cette concentration d’énergie de manière adaptée aux besoins de l’enfant va souvent suffire à ce que cette énergie ne se transforme pas en émotion désagréable pour l’enfant et des problèmes de comportement pour son entourage. Ainsi prévoir un temps d’activité dans le jardin, courir, sauter dans un trampoline, faire un jeu où il est possible de crier ou danser librement va créer pour ceux qui en ont besoin un sas bénéfique lors du retour de l’école. 

Des techniques que j’utilise pour vous guider à cette étape : l’attention à l’instant présent ou pleine conscience, la régulation émotionnelle TIPI (https://tipi.fr/) Le volcan des émotions.(https://www.hoptoys.fr/emotions-expressions-faciales/le-volcan-des-emotions-p-5607.html) La valise à outils personnalisée des enfants pour décharger leurs émotions. 

2. Observer à distance

L’émotion naît aussi en réponse à une perception sensorielle interprétée par mon cerveau, en lien avec ses croyances. Ces interprétations viennent de mes expériences de vie. Il est alors important de développer une certaine intelligence émotionnelle, c’est-à-dire une conscience que mes émotions peuvent parfois me tromper par l’interprétation que je fais d’une situation. Le ressenti corporel est réel mais le sens que je mets dessus peut être erroné. Pour cela, il est important face à une émotion forte vécue, d’apprendre à faire « un pas de côté » pour observer la situation le plus objectivement possible, à la manière d’une caméra. Regarder les faits de façon neutre permet de vivre différemment l’émotion survenue et bien souvent de l’apaiser. Pourquoi je ressens cela ? Qu’est-ce qu’il se joue dans cette situation pour provoquer cela en moi ? Qu’est-ce que cela réactive en moi ? Qu’a dit ou fait objectivement la personne en face ? 

3. Apprendre des émotions

Chacune est un message, elle exprime souvent un besoin à satisfaire ou satisfait. Ce sont des indicateurs de nos états internes. Par exemple, derrière la peur peut se cacher un besoin de sécurité, ou la colère peut s’exprimer lorsque des règles importantes pour moi ne sont pas respectées, lorsque je ne me sens pas respecté ou je vis quelque chose qui n’est pas en accord avec mes valeurs ou mes besoins. La joie est une émotion agréable à vivre, signe que nous sommes en accord avec nos valeurs, elle se ressent aussi dans le partage. 

4. Communiquer

Après avoir identifié ce que je vis et pourquoi je le vis, il est bon de pouvoir le communiquer aux personnes qui peuvent être concernées de façon à mieux se comprendre, se respecter et vivre ensemble avec plus d’harmonie. 

La méthode Gordon apprend à observer une situation de son point de vue à soi et de celui de l’autre, à écouter l’autre pleinement pour comprendre avec authenticité et empathie ce qu’il vit, puis à exprimer son point de vue pour aller vers de la résolution de conflit gagnant-gagnant. https://www.lesateliersgordon.org/

La communication non violente (Marshall Rosenberg) est un outil permettant de dire à l’autre de façon acceptable ce que nous observons, ressentons, et après avoir identifié notre besoin, formuler une demande claire. 

Pour conclure avec humour, je vous propose de visionner la vidéo d’Axel Lattuada sur les émotions :

Et tout le monde s’en fout : les émotions https://www.youtube.com/watch?v=_DakEvdZWLk

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